Monsieur le Président de la République Colombienne, Monsieur le Président de la République Française, Mesdames et Messieurs les représentants des gouvernements européens et internationaux, Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour favoriser la mise en place d’accords humanitaires en Colombie, issue laissant présager plus largement d’une pacification du pays.
Nous remettons notre espoir entre vos mains.
Proclamation du Collectif Agir avec Ingrid
Pendant près de 6 ans et demi, le Comité de soutien à Ingrid Betancourt et aux otages de Colombie n’a pas ménagé ses efforts pour parvenir à la libération de personnes bafouées dans leurs libertés les plus élémentaires. Grâce une mobilisation aussi citoyenne que médiatique et politique, nous sommes heureux que 21 otages, dont Ingrid Betancourt, aient été libérés au cours de l’année 2008 (2 en février, 4 en mars et 15 en juillet).
Toutefois, ce n’était qu’un combat et il nous faut continuer le début de ces libérations. Les FARC détiennent encore 26 otages considérés comme échangeables et plusieurs centaines d’autres, présentés comme rançonnables. Ce n’est malheureusement pas tout puisque d’autres mouvements, plus ou moins organisés, contribuent à ce que la Colombie soit gangrénée par la prise d’otage. Face à cet état de fait, le Comité de soutien ne baisse pas les bras et poursuit son travail en faveur de la libération de tous les otages restants : Leur liberté, c’est notre combat !
La Vie sans Liberté est une vie sans dignité. La séquestration crée des lésions profondes dans la vie et la dignité des personnes. Aucune cause ne la justifie ; il est absurde d’invoquer un révolution supposée rendre sa dignité à un peuple, si elle s’appuie sur l’enlèvement de milliers de personnes.
Le supplice de la séquestration est une douloureuse expression de la dégradation de la guerre.
Seul un accord érigeant les limites humanitaires au conflit armé que connaît la Colombie depuis 40 ans pourra mettre fin à ces séquestrations. Des milliers de personnes ont été aussi victimes d’autres violences : disparitions forcées, déplacements, perte d’êtres chers ou pire, perte de la vie.
Tout acte de violence commis par un acteur armé contre une population civile désarmée est inacceptable et condamnable quelles que soient ces pratiques arbitraires, et quels que soient les auteurs.
Au milieu du conflit armé en Colombie, il existe des enlèvements crapuleux et des enlèvements politiques comme ceux de soldats, de parlementaires, de gouverneurs. Les séquestrations politiques sont les plus longues ; certains soldats et policiers connaissent ces conditions infâmantes depuis plus de 10 années. Le gouvernement a le devoir de chercher une solution urgente à cette situation.
A l’heure actuelle aucune des deux parties ne souhaitent la libération des otages. Ni la guérilla qui les considèrent comme butin de guerre, ni le gouvernement qui juge toute négociation comme étant un acte de faiblesse. Rendre la liberté et la vie à ces personnes est la meilleure manière de démontrer la solidité des institutions colombiennes. Il est urgent qu’un accord humanitaire mette définitivement fin à cette pratique inhumaine de la séquestration.
Il est besoin de volonté et décision politique pour trouver une solution qui ne s’applique pas au détriment de l’Etat et des institutions ; plusieurs expériences dans le monde l’ont ainsi démontré.
Parce que “la Vie n’est pas une force pour la violence, mais pour la Liberté” Hannah Arendt
Déclaration universelle des Droits de l’Homme Article 1° : Article 3° : |