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dimanche 3 juin 2007, 16h35
Colombie / Ingrid Betancourt : les FARC refroidissent l'espoir de lib�ration

BOGOTA (LatinReporters.com) - Sous le titre "Tromperie", un communiqu� de l'�tat-major de la gu�rilla marxiste des FARC (Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie) critique la lib�ration unilat�rale de gu�rilleros ordonn�e par le pr�sident colombien Alvaro Uribe et r�it�re les conditions des rebelles � un �change de prisonniers.

Cet �change �ventuel, connu sous le nom d'accord humanitaire, permettrait notamment la lib�ration de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des rebelles depuis le 23 f�vrier 2002.

L'�tat-major des FARC exige � nouveau que cet accord soit n�goci� dans une zone pr�alablement d�militaris�e qui couvrirait les municipalit�s de Florida et Pradera, soit un territoire de 800 km2 dans le sud-ouest de la Colombie.

Le communiqu� de la gu�rilla est diffus� ce dimanche par l'agence ANNCOL, proche des FARC.

Sous la requ�te pressante du pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy en faveur d'un �change humanitaire de prisonniers, le pr�sident Alvaro Uribe pr�pare depuis plusieurs jours la lib�ration unilat�rale de plusieurs centaines de gu�rilleros emprisonn�s. Le chef de l'Etat colombien a exprim� publiquement son espoir que ce geste incitera les FARC � lib�rer leurs otages dits politiques, plus de cinquante, dont Ingrid Betancourt, sa compagne Clara Rojas et trois Am�ricains.

Dans son communiqu�, l'�tat-major des FARC qualifie cette initiative de "farce uribiste" et l'assimile � une tentative du pr�sident Uribe d'occulter son intention d'emp�cher la justice d'�claircir les scandales qui frappent des militaires et des parlementaires proches du gouvernement, accus�s d'espionnage t�l�phonique et/ou de collusion avec les paramilitaires d'extr�me droite qui ont perp�tr� de multiples massacres de civils.

Accusant le pr�sident Uribe de "tromper les familles et amis des prisonniers des deux camps", les chefs de la gu�rilla affirment que les pr�tendus gu�rilleros dont le chef de l'Etat a annonc� l'imminente lib�ration ne seraient pas de v�ritables militants des FARC, lesquels refuseraient "l'offre trompeuse", mais, d'une part, des d�serteurs dont la trahison les emp�cherait d'�tre encore des gu�rilleros et, d'autre part, de simples civils accus�s d'appartenir � la gu�rilla.

Selon les FARC, un �change humanitaire devra �tre le r�sultat "d'accords entre l'Etat et l'insurrection r�volutionnaire, avec la d�finition de crit�res, de d�lais, de noms, de garanties et de m�canismes de v�rification". Ce processus comprendrait n�cessairement, insiste l'�tat-major de la gu�rilla, la d�militarisation des municipalit�s de Florida et Pradera pour y n�gocier l'�change. Cette condition a �t� rejet�e � plusieurs reprises par le pr�sident Uribe.

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