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Le pr�sident colombien affronte les critiques des �lus d�mocrates au Congr�s am�ricain
LE MONDE | 05.05.07 | 14h20 � Mis � jour le 05.05.07 | 14h20
Washington, envoy� sp�cial

Le pr�sident colombien Alvaro Uribe a achev�, vendredi 4 mai, une visite de trois jours � Washington, o� il est venu d�fendre devant les �lus des deux Chambres le trait� de libre-�change conclu par son gouvernement et celui de George Bush en novembre 2006. Apr�s avoir rencontr� le pr�sident am�ricain, qui lui a r�it�r� son soutien, M. Uribe a d� faire face aux critiques des d�mocrates, d�sormais majoritaires au Congr�s.

Par la voix de Federico de Jesus, porte-parole du s�nateur Harry Reid, les d�mocrates ont exprim� leurs inqui�tudes sur la situation des droits de l'homme et le nombre important de meurtres non r�solus de syndicalistes colombiens. Ils ont reproch� � M. Uribe, qui fait figure de meilleur alli� latino-am�ricain des Etats-Unis, d'�tre emp�tr� dans le scandale dit de la "parapolitique", c'est-�-dire des liens entre les milices paramilitaires d'extr�me droite et des parlementaires de la majorit� pr�sidentielle. "Tant que ces sujets ne seront pas r�gl�s, nous ne nous prononcerons m�me pas pour savoir s'il faut approuver ou non le trait� de libre-�change", a dit, jeudi, Federico de Jesus.

Le m�me jour, peu apr�s sa rencontre avec M. Uribe, la pr�sidente de la Chambre des repr�sentants, Nancy Pelosi, a exprim�, elle aussi, sa "profonde pr�occupation � propos des liens entre les forces paramilitaires ill�gales et des officiels colombiens de haut rang", mais sans faire r�f�rence � l'issue d'un �ventuel vote.

Le repr�sentant du Michigan, Sander Levin, va plus loin. Il a menac� de bloquer le trait� de libre-�change si le nombre des meurtres, enl�vements et actes terroristes ne se r�duisait pas plus rapidement, et a souhait� que la Colombie renforce sa l�gislation en mati�re de travail et d'environnement.

Le pr�sident colombien, qui a �galement rencontr� une d�l�gation de dirigeants syndicaux oppos�s au trait� de libre-�change, a d�fendu � plusieurs reprises l'action de son gouvernement en rappelant les efforts r�alis�s afin de d�sarmer les groupes paramilitaires. Il a dit �tre pr�t � aller encore plus loin pour convaincre le Congr�s de voter le trait� commercial et de poursuivre l'aide militaire am�ricaine au titre du "Plan Colombie" mis en place, en 2000, par le pr�sident Bill Clinton. Il y a un mois, Patrick Leathy, s�nateur d�mocrate du Vermont, avait bloqu� 55,2 millions de dollars destin�s � l'arm�e colombienne en raison de soup�ons de collusion avec des paramilitaires.

De son c�t�, le pr�sident Bush a affirm� l'importance non seulement �conomique, mais aussi "strat�gique" du trait� pour arrimer le pays � la d�mocratie et au libre-�change. "Il signale � toute l'Am�rique latine que nous sommes au c�t� des pays pr�ts � prendre des d�cisions difficiles au nom du peuple", a-t-il ajout�, en appelant le Congr�s � ratifier �galement les autres trait�s de libre-�change sign�s avec le Panama et le P�rou.

Nicolas Bourcier