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Message |
Eric
Inscrit le: 06 D�c 2005 Messages: 16 Localisation: Saint-Etienne
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Post� le: Mar Juin 27, 2006 6:02 pm Sujet du message: "Ingrid Betancourt va bien", affirme le commandant |
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mardi 27 juin 2006, 13h55
Ingrid Betancourt va bien, selon le Num�ro 2 des FARC
PARIS (AP) - Le No2 des FARC (Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie) Raul Reyes assure mardi que l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt "va bien" apr�s quatre ans de captivit� et se dit "dispos� � (la) d�livrer".
Dans les colonnes de "L'Humanit�", le commandant des FARC explique que l'ancienne candidate �cologiste � la pr�sidentielle colombienne "va bien, dans la mesure de l'environnement dans lequel elle se trouve", sans doute la jungle colombienne. "Ce n'est pas facile quand on est priv� de libert�".
"C'est une femme intelligente, affable", souligne Raul Reyes, pr�cisant qu'"elle n'a jamais �t� captur�e parce qu'elle est fran�aise et encore moins � des fins �conomiques". "Elle l'a �t� pour obtenir la lib�ration de quelque 500 gu�rilleros".
"Les FARC sont dispos�es � d�livrer Ingrid Betancourt, les trois agents de la CIA, tous les commandants et les policiers retenus depuis plus de six ans, des dirigeants politiques comme les d�put�s du Valle de Cauca", ajoute-t-il. "Cela concerne � peu pr�s 50 personnalit�s".
Fustigeant l'attitude d'Alvaro Uribe, Raul Reyes d�plore que le pr�sident colombien ne soit "pas int�ress� par un �change humanitaire". Son "gouvernement passe son temps � renier ses promesses, � offrir de l'argent et � assassiner".
"La confiance est perdue", constate le No2 des FARC, qui compte "continuer dans la voie du dialogue et la paix", notamment en �voquant les blocages "avec les pays amis dont la France et la Suisse". AP
ljg/nc |
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Mana
Inscrit le: 07 D�c 2005 Messages: 172
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Post� le: Mer Juin 28, 2006 12:52 pm Sujet du message: |
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voici l'article de l'Humanit� :
"Nous aspirons � la r�conciliation...mais le pr�sident Uribe a rompu le dialogue. �
Colombie . Raul Reyes est commandant des Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie (FARC). Il explique � notre envoy�e sp�ciale les raisons de la lutte arm�e de son organisation. Le num�ro 2 de la gu�rilla nous parle d�Ingrid Betancourt, retenue comme otage depuis quatre ans, et qui, nous assure-t-il, � va bien �.
Colombie, envoy�e sp�ciale.
Le pr�sident Alvaro Uribe a �voqu� un possible �change humanitaire entre les otages et les membres de la gu�rilla prisonniers. �tes-vous dispos� � n�gocier ?
Raul Reyes. Nous avons propos� de d�militariser deux municipalit�s mais Alvaro Uribe a refus�. La direction des FARC en a pris bonne note et en a propos� deux autres : Pradera et Florida, dans le Valle del Cauca. Les op�rations militaires se sont poursuivies. Mais nous continuons dans la voie du dialogue et de la paix. Nous avons parl� de ces blocages avec les pays amis dont la France et la Suisse. Le gouvernement espagnol est �galement dans ce groupe.
Quelles sont les conditions de l��change et combien d�otages sont-ils concern�s ?
Raul Reyes. Pour des raisons de s�curit� de nos forces et des prisonniers, les FARC ne dialogueront pas s�il n�y a pas d�militarisation de deux municipalit�s. Ce gouvernement passe son temps � renier ses promesses, � offrir de l�argent et � assassiner. La confiance est perdue.
Supposons qu�il y ait d�militarisation...
Raul Reyes. Personne ne peut garantir qu�un accord soit sign� en soi. Il faut un processus. Les FARC sont dispos�s � d�livrer Ingrid Betancourt, les trois agents de la CIA, tous les commandants et les policiers prisonniers retenus depuis plus six ans, des dirigeants politiques comme les d�put�s du Valle del Cauca. Cela concerne � peu pr�s cinquante personnalit�s. Nous demandons en �change la lib�ration de tous les gu�rilleros et gu�rilleras qui, au moment de la signature de l�accord, se trouvent priv�s de libert�, y compris Simon Trinidad et Sonia, extrad�s aux �tats-Unis.
Comment va Ingrid Betancourt ?
Raul Reyes. Ingrid Betancourt va bien. Bien dans la mesure de l�environnement dans lequel elle se trouve. Ce n�est pas facile quand on est priv� de libert�. Mais c�est une femme intelligente, affable... Elle n�a jamais �t� captur�e parce qu�elle est fran�aise et encore moins � des fins �conomiques. Elle l�a �t� pour obtenir la lib�ration de quelque 500 gu�rilleros. Cela entra�ne des implications, des pr�occupations. Elle voit qu�Uribe n�est pas int�ress� par un �change humanitaire. Il a tout fait pour employer la force sans se pr�occuper du fait que les prisonniers peuvent �tre tu�s au cours de ces sauvetages. Uribe r��lu, les prisonniers voient s��loigner la possibilit� d�un accord. C�est une situation stressante. Mais aussi pour nos camarades en prison. Simon Trinidad se trouve en isolement total aux �tats-Unis. Les gu�rilleros, les prisonniers politiques et leurs familles respectives, tous attendent un accord humanitaire.
Peut-on la voir ?
Raul Reyes. Ceux qui veillent sur elle la voient. Moi non plus, je ne la vois pas...
Au-del� de l��change humanitaire, comment comptez-vous parvenir � un accord de paix plus g�n�ral ?
Raul Reyes. Pour obtenir la paix, il faut un gouvernement s�rieux, responsable qui en ait la volont�. Nous avons propos� pour dialoguer la d�militarisation de deux d�partements : le Caqueta et le Putumayo. Que le gouvernement combatte tant qu�il le veut mais qu�il d�militarise une zone pour discuter avec une marge de s�curit�. Lors du gouvernement d�Andres Pastrana (1998-2002), nous sommes parvenus � signer l�agenda des douze points (programme visant � l�am�lioration de la situation politique, �conomique et sociale du pays - NDLR). Mais Uribe a d�cid� de rompre avec tout cela. Il en a donc fini avec le dialogue. Et de qualifier les FARC de terroristes. Le futur est dans la recherche de la paix, mais la paix sans la faim, une paix pour la justice sociale, la libert�, la souverainet� et le respect du peuple.
Dans ces conditions que vous inspire la - r��lection d�Alvaro Uribe ?
Raul Reyes. Sa victoire est un feu d�artifice. Le fait le plus significatif est l�abstention (65 %). Aucun des candidats n�est parvenu � motiver les 26 millions d��lecteurs. Les probl�mes �conomiques et structurels persistent ainsi que la d�pendance vis-�-vis des �tats-Unis. Le nouveau gouvernement est minoritaire, et donc ill�gitime. Un fleuve de dollars issu du patrimoine national mais �galement du narco-trafic des paramilitaires a irrigu� la campagne d�Uribe. Ce gouvernement a obtenu �galement des votes sur la base de pressions, de menaces et de chantages. La crise est �norme.
Le pr�sident Uribe se targue de la � d�mobilisation � des paramilitaires...
Raul Reyes. C�est une pseudo-r�insertion. Dans les faits, c�est la l�gitimation du paramilitarisme, l�institutionnalisation du terrorisme d��tat. Mettant � profit cette situation, les � paras � blanchissent les dollars issus du narco-trafic.
On vous reproche �galement de verser dans le narco-trafic...
Raul Reyes. Notre financement provient de l�imp�t r�volutionnaire. La s�ance pl�ni�re de notre �tat-major a approuv� et rendu publique, en 2000, une loi dite de � contribution �. Elle stipule que les personnes qui poss�dent plus d�un million de dollars doivent apporter 10 % � la lutte r�volutionnaire. Nous ne v�rifions pas l�origine du capital, s�il provient du commerce de caf� ou du blanchiment de l�argent.
Et dans les d�partements o� les plantations de coca sont importantes ?
Raul Reyes. Les FARC ne demandent pas d�imp�ts aux paysans cultivateurs de coca, de soja ou de caf�. La loi s�adresse � ceux qui ont un grand patrimoine. � l�origine les FARC interdisaient, l� o� nous poss�dions des fronts, que les gens cultivent la coca. Mais c�est devenu un probl�me social. Les paysans nous disaient : � Vous luttez pour nous, mais si vous nous emp�chez de planter la coca, de quoi allons-nous vivre ? � Nous avons d� changer de politique. L�ennemi dit que nous les contraignons � cette culture. La r�alit�, c�est que les gens n�ont pas d�autres moyens pour survivre. Depuis l�application du mod�le n�olib�ral, le caf� a cess� d��tre le premier produit de l��conomie, faute de pouvoir rivaliser avec des caf�s moins cher. Des paysans ont d�clar� qu�ils �taient pr�ts � arracher les plantations si le gouvernement leur garantissait une �conomie alternative. Nous les soutenons dans cette volont�.
La gauche est devenue la deuxi�me force politique. Quel regard portez-vous sur ce r�sultat ?
Raul Reyes. Le r�sultat du P�le d�mocratique alternatif (PDA) est d�autant plus appr�ciable qu�il a d� mener campagne en surmontant beaucoup de difficult�s, de pers�cutions. La construction d�une force alternative � la droite est un bon principe. Une gauche cons�quente, combative, doit germer en faveur des int�r�ts de la nation, de la conqu�te du gouvernement et du pouvoir.
N�est-ce pas contradictoire que de s�affirmer pour la paix les armes � la main ?
Raul Reyes. Les FARC se d�fendent d�une guerre que l��tat a d�clench�e contre le peuple. Nous sommes issus du peuple. Des jeunes, des femmes et des hommes r�volutionnaires, communistes, nous r�vons d�une nouvelle Colombie d�mocratique, pluraliste, construite en ad�quation avec le XXIe si�cle. O� les enfants ne meurent plus de faim dans les rues, o� les �tats-Unis ne pi�tinent plus notre souverainet�. Une Colombie o� il existerait une redistribution �galitaire des richesses, o� l�on respecterait les droits des indig�nes, de la jeunesse, des femmes et des personnes �g�es.
On accuse �galement les FARC d��tre responsables d�exactions.
Raul Reyes. On nous accuse de tout. Mais l�on ne peut pas nous accuser de trahir les id�aux colombiens. Nous ne nous soumettrons pas � la bourgeoisie et � l�oligarchie colombiennes. Il y a des r�gions o� les services de renseignement militaire sont de m�che avec les paramilitaires. Ceux-l� se font passer pour des civils et assassinent des amis des FARC et au-del�. Lorsque nous arrivons dans ces r�gions, nous les chassons. La lutte des FARC n�est pas contre les civils. Dans la guerre, il y a des � dommages collat�raux �. Cela ne devrait pas exister mais dans la pratique... Lamentablement, il faut aussi reconna�tre que des erreurs ont �t� commises. Il faut trouver les solutions pour �viter qu�elles ne se reproduisent.
Toutes les gu�rillas d�Am�rique centrale ont d�pos� les armes et se sont r�ins�r�es dans la vie politique l�gale. Pourquoi pas en Colombie ?
Raul Reyes. Il n�y a pas d�autres mani�res de lutter. Lorsque les FARC ont sign� un accord de paix en 1984, avec le gouvernement de Belisario Betancur, nous avons lanc� l�Union patriotique, avalis�e par le gouvernement. L�ultradroite, celle-l� m�me qui gouverne avec Uribe, a assassin� les dirigeants de l�UP � commencer par Jaime Pardo Leal et Bernardo Jaramillo, candidats � la pr�sidentielle, sans compter les milliers de militants tu�s. Les FARC ne luttent pas pour elles. Nous demandons des solutions aux probl�mes qui affectent la soci�t� colombienne, exclue de l�exercice du pouvoir, r�prim�e par l�appareil d��tat, exploit�e par les multinationales et l�appareil gouvernemental. Pour les FARC, les armes, impos�es par nos ennemis, sont un moyen pas une fin. Nous aspirons plus t�t que tard � une Colombie diff�rente, � un gouvernement pluraliste de r�conciliation nationale.
Entretien r�alis� par Cathy Ce�be |
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