:: LE FORUM ::

[Herv�]

BOGOTA (AFP) - Le gouvernement colombien a accept� mardi soir la proposition de plusieurs pays europ�ens de cr�er une zone d�militaris�e sous contr�le international dans le sud-ouest du pays afin de n�gocier un �change humanitaire avec les Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie (FARC - gu�rilla marxiste), a d�clar� le pr�sident colombien Alvaro Uribe.

"Nous acceptons cette proposition de la France, de la Suisse et de l'Espagne parce-qu'elle ne met pas en cause notre souverainet� et ne menace pas nos compatriotes", a affirm� le chef de l'Etat � la t�l�vision.

Cette initiative devrait permettre une rencontre en vue d'un �change entre le gouvernement et les FARC dans le village d'El Retiro, dans la municipalit� de Pradera (d�partement de Valle del Cauca - sud-ouest) o� une zone de 180 km2 devra �tre d�militaris�e, a pr�cis� Alvaro Uribe. Quelque 40 observateurs internationaux ainsi que des membres de la Croix rouge internationale seront pr�sents pendant ces n�gociations, a pour sa part indiqu� le Haut commissaire pour la paix Luis Carlos Restrepo.

Les observateurs internationaux se trouveront dans la zone de n�gociations pendant deux semaines afin d'assurer la s�curit� de toutes les parties, a-t-il ajout�. Les FARC avaient r�clam� d�but ao�t comme condition pr�alable � des n�gociations "le retrait de la force publique des municipalit�s de Pradera et Florida" et le retour en Colombie de deux de leurs dirigeants extrad�s aux Etats-Unis. Jusqu'� pr�sent les autorit�s avaient cat�goriquement repouss� ces conditions pr�alables invoquant notamment des raisons de s�curit�.

Enfin, fin novembre, le gouvernement colombien avait accept� le principe d'une commission internationale pour trouver un accord. Le gouvernement et les FARC affirment depuis des mois �tre l'un et l'autre favorables � un �change tout en s'affrontant sur ses modalit�s. Les Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie, 17.000 combattants, r�clament la lib�ration de prison de 500 de leurs hommes en �change de celle de 59 personnalit�s militaires et politiques, dont la Franco-colombienne Ingrid B�tancourt et trois Am�ricains.

[Herv�]

Malheureusement, m�me si les infos sont bonnes, il ne faut pas trop pr�sager de la r�ponse des FARC. Il y a des avanc�es, en tout cas. Et puis, ce n'est que la premi�re proposition.

[Invit�]

BOGOTA (Reuters) - La Colombie est pr�te � retirer ses troupes des abords de la ville d'El Retiro afin de n�gocier avec les rebelles des Farc un �ventuel accord permettant la lib�ration de 63 otages, dont Ingrid Betancourt et trois Am�ricains, d�clare le gouvernement de Bogota.

Le pr�sident Alvaro Uribe a dit mardi avoir accept� une proposition de la France, de l'Espagne et de la Suisse pour sortir de l'impasse et entamer des discussions sur un �change de rebelles emprisonn�s contre des otages d�tenus par la gu�rilla.

"J'estime que c'est l� une concession de la part de mon gouvernement", a soulign� Uribe lors d'une conf�rence de presse.

On ignore si les Farc ont accept� l'offre faite par Uribe, mais la proposition des autorit�s semble proche de certaines conditions pos�es par la gu�rilla pour que s'ouvrent des n�gociations. La gu�rilla, toutefois, demande � l'arm�e d'�vacuer un territoire bien plus grand, cela pour garantir la s�curit� de ses n�gociateurs.

Le pr�sident n'a pas donn� de date pour le retrait militaire envisag� hors d'une zone de 180 km2 dans les environs d'El Retiro, dans la province m�ridionale de Valle del Cauca.

Son annonce intervient au moment o� il se pr�pare � briguer un second mandat de quatre ans � la pr�sidentielle de mai 2006; un accord sur la lib�ration d'otages viendrait conforter son prestige personnel, alors m�me qu'il jouit d�j� d'une grande popularit� dans le pays.

Ingrid Betancourt, franco-colombienne et ancienne candidate � la pr�sidentielle colombienne, a �t� enlev�e en f�vrier 2002 par les Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie (marxistes) alors qu'elle �tait en campagne �lectorale. Environ 4.000 personnes sont retenues en otage en Colombie.

[Fran�oisPaquito]

Avec les �v�nements r�cents, tous les espoirs sont permis. N�anmoins depuis 2002, nous avons eu plusieurs fois nos espoirs d��us, donc surtout ne relachons pas notre mobilisation.

Je suis quand m�me surpris de voir que, m�me dans le cas d'une acceptation de la part des FARC, il y aurait bien peu d'otages lib�r�s. Dans l'une des trois vid�os qui servaient de preuve de vie, Ingrid disait, en s'appuyant sur le droit international (sign� par la Colombie...), que seuls des otages en uniformes (militaires et gu�rilleros) pouvaient faire l'objet d'un �change humanitaire. Elle expliquait de mani�re bouleversante (surtout pour sa famille) que pour les autres, c'est-�-dire elle-m�me, Clara Rojas et tous les autres civils, on ne peut pas parler d'�changes. Les civils ne sont pas �changeables, ils doivent �tre lib�r�s sans condition par les FARC. Les civils ne doivent pas servir de monnaie d'�change dans une guerre. Ils ne doivent pas �tre s�questr�s et s'ils le sont ils doivent �tre lib�r�s sans contrepartie.

Ce qui est en train d'�tre propos� � la gu�rilla est beaucoup moins exigeant que ce que dit le droit international ( et qui a �t� si bien expliqu� par Ingrid). Alors les FARC feraient bien d'en profiter pour obtenir cette �change humanitaire...
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::Fran�ois:: (Comit� 14, ex du comit� 59)
The only thing necessary for the triumph of evil is the good men to do nothing.
La sagesse, c'est d'avoir des r�ves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.

[Dolu]

Salut,
Tu as tout � fait raison et ce que tu d�cris sont, en plus simplifi�, les accords de Gen�ve.
Bises,
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Ludovic

Les vertus se perdent dans l'int�r�t
Comme les fleuves dans la mer.

De la Rochefoucaud