Dolly

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Post� le: Dim Mar 05, 2006 6:54 pm Sujet du message: Le conflit arm� domine le d�bat politique en Colombie |
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Le conflit arm� domine le d�bat politique en Colombie
quelques jours des �lections l�gislatives du 12 mars, les gu�rillas d'extr�me gauche et les miliciens paramilitaires d'extr�me droite dominent le d�bat politique colombien. Jeudi 2 mars, les chefs de l'Arm�e de lib�ration nationale (ELN) ont annonc� une tr�ve unilat�rale le temps du scrutin. En revanche, les gu�rilleros des Forces arm�es r�volutionnaires de Colombie (FARC) multiplient les coups de force.
Les paramilitaires d�mobilis�s sont �galement sur la sellette : les observateurs internationaux et la presse colombienne d�noncent les pressions que ces milices et leurs chefs, tr�s li�s au narcotrafic, exercent sur la vie locale.
Mais il en faut apparemment plus pour ternir l'image du pr�sident Alvaro Uribe, que les sondages cr�ditent de 70 % d'opinions favorables. Le chef de l'Etat a officialis�, mercredi, sa candidature � un deuxi�me mandat. La pr�sidentielle est pr�vue le 28 mai.
C'est de La Havane que les dirigeants de l'ELN ont annonc� leur d�cision de ne pas entraver la tenue du scrutin l�gislatif. Depuis d�cembre 2005, la capitale cubaine accueille en effet les gu�rilleros qui ont accept� le principe d'un dialogue exploratoire avec les repr�sentants du gouvernement Uribe.
"La tr�ve d�clar�e reste partielle - l'ELN n'a pas renonc� � toute forme de violence -, mais elle constitue une avanc�e sans pr�c�dent vers la paix, note Alfredo Rangel, analyste et candidat au S�nat. Pour la premi�re fois, l'ELN reconna�t implicitement la l�gitimit� du syst�me �lectoral."
Vendredi, le gouvernement acceptait de reconna�tre le "statut politique" des chefs gu�rilleros. L'organisation, qui dispose encore de 4 000 hommes en armes - selon des chiffres officiels probablement sur�valu�s -, est tr�s affaiblie militairement.
Sur le terrain, l'impact de la tr�ve sera de fait limit�. Mais, politiquement, la perspective d'une paix n�goci�e avec l'ELN est un succ�s pour M. Uribe.
Les gu�rilleros des FARC, qui seraient, eux, 17 000, se refusent � toute n�gociation. Cinq des vingt d�partements du pays sont, depuis deux semaines, partiellement paralys�s par leurs "piquets de gr�ve arm�s".
Les v�hicules publics et priv�s qui enfreignent l'interdiction de circuler s'exposent aux repr�sailles de la gu�rilla. Des dizaines de camions et de voitures ont d�j� �t� br�l�s. Dix-huit personnes, dont neuf conseillers municipaux, ont �t� massacr�es il y a une semaine. Un camouflet pour un gouvernement qui avait promis de pacifier le pays.
D�FI � LA D�MOCRATIE
Les paramilitaires lancent un d�fi d'un autre ordre � la d�mocratie colombienne. R�sultat des n�gociations de paix engag�es par le gouvernement Uribe : plus de 22 000 miliciens ont officiellement d�pos� les armes.
Mais un rapport de l'Organisation des Etats am�ricains (OEA), diffus� cette semaine, affirme que 4 000 combattants ont repris le maquis."La d�mobilisation h�tive des narco-paramilitaires a r�v�l� au grand jour ce que tout le monde savait. Les commandants d�mobilis�s ont publiquement admis leurs liens avec certains militaires, une partie de la classe politique et les �lites r�gionales", affirme l'analyste Claudia Lopez.
Les chefs paramilitaires ne cachent pas leurs ambitions politiques. En mars 2002, Salvatore Mancuso, chef "para" alors dans la clandestinit�, affirmait contr�ler 35 % des membres du Congr�s. Selon Mme Lopez, "rien ne permet de penser que l'influence paramilitaire au Congr�s va diminuer". D'apr�s le quotidien El Tiempo dat� du 2 mars, "Jorge 40", un sanglant commandant paramilitaire de la c�te cara�be, accompagne ouvertement la campagne des candidats d�sign�s par lui.
Marie Delcas
Le Monde - Article paru dans l'�dition du 05.03.06 _________________ Plus que la col�re,
Plus que le m�pris,
Plus que le sanglot...
(Pablo Neruda) |
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